4 joullète!

Le 4 juillet, c’est la fête nationale des consos

Je l’ai jetée violemment, pour rire. Mais en heurtant la benne, elle fit un râle abominable qui me fendit le cœur. Je venais d’achever notre ancienne ancienne télévision, qui reposait paisiblement au galetas. Elle fit un dernier cri, comme par magie, pourtant ça faisait vingt ans qu’elle était morte. De son corps désormais éventré, j’apercevais la merveille de technologie de l’époque. Et je me suis rappelé que c’était sur cet amas de divers matériaux que j’avais vu mes premiers Bioman !

Puis j’ai tourné avec mon van et balancé d’autres biens de consommation, dont la moto électrique de mes neveux, qui fit un dernier grand saut digne du FMX, après avoir provoqué de nombreux rires d’enfants.

Quand j’étais petit, j’adorais aller au gadou. Un nom même pas dans le dictionnaire et qui sent bon la vieille décharge remplie de ferraille. Il y avait des trous et beaucoup de foyers, on brûlait tout !

C’était petit.

Maintenant, presqu’au même endroit, cela s’appelle Écobois ; un nom dans l’air du temps. Point de foyers, mais une odeur toujours insupportable et pas moins de pollution, malgré le nom.

C’est grand.

Malgré la pseudoconscienceécolo, la conso augmente, comme le prouve cette décharge. En partant, j’avais une impression amère. C’est toujours ce qu’on ressent lorsqu’on voit de nos propres yeux l’envers du décor.