Le hockey de rue, c'est chouette!

Publié le par alexonyme

 

J’ai été patiner, ce matin. À l’ouverture.

Objectif : entraînement technique pour le crashed ice. Il fait froid, les pieds, les mains, fait froid. Tant mieux, c’est bien le genre d’environnement que j’apprécie pour mon entraînement. Dur, viril, mental, le froid, c’est normal pour faire du patin. Au moins, je suis seul, ce qui est plus commode pour mes exercices. Je suis content de ne pas être dans le luxe ou l’environnement constant d’une patinoire couverte. Je m’entraîne, je transpire, même si j’ai froid, je répète mes mouvements, je progresse.

Puis, arrive le soleil. Je passe de l’ombre à la lumière au sens propre et je le veux aussi au sens figuré. Mais ça, c’est autre chose. Avec le soleil, une horde d’hockeyeurs débarquent. Il fait chaud, j’ai fini mon entraînement, je vais donc me détendre en faisant un petit match.

Il y a de tout, le dimanche matin. C’est un peu le lieu de rassemblement social des différentes couches du monde du hockey. Il y a autant de gens qui n’ont aucune idée, que des gens qui ont beaucoup d’idées. Mais, malgré le fossé de niveau, tout ce joyeux monde cohabite dans la joie et la bonne humeur, car rassemblé par la même passion. Et ça, ça me plaît. Pendant le match, faut quand même faire gaffe aux coups de cannes et différentes maladresses.

 

Il y a un vieux, je discute avec lui à la pause. Il a une sacrée technique de canne, il lit bien le jeu, il a du style ; bref, un ancien pro. Il est venu avec son vieux maillot de ligue A, il vendait du rêve. Le maillot date de quand je suis né. Mais un truc m’a dérangé. Son besoin d’étaler sa gloire passée. J’ai trouvé ça nostalgique, et je ne savais pas si c’était bien ou triste. Si on le demande, je veux bien, mais pas besoin de le montrer à tout prix. Il m’a semblé, c’est peut-être qu’une impression, qu’il vivait dans le passé, du moins au niveau du hockey. Et ça, c’est triste. À n’importe quel moment de notre vie, on peut aller de l’avant. C’est du moins ce que je me promets de faire. D’ailleurs, il ne s’est pas intéressé à me demander pourquoi je faisais des exercices bizarres, et sans canne, avant qu’on ne commence le match. Mais j’ai quand même admiré quelque chose, c’est le fait de prendre du plaisir à 50 ans, en jouant à 50% de ce qu’on a été capable de faire…Et ça, je ne sais pas si j’en serai capable…

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