Pause.
Quand les boyaux du Glion m’eurent enfin dégueulé, j’aperçus le long serpent, dont je faisais partie. Il s’étendait sur des kilomètres et des kilomètres, zigzagant et laissant apparaître une multitude de points rouges, à droite, et de points jaunes, à gauche. Le Léman étendait paresseusement son opulence et les terres, qui s’y baignaient irrégulièrement, se garnissaient de points blancs. Il ne faisait pas tout à fait jour, ni tout à fait nuit. Les montagnes, en face, dessinaient leur ombre noire qui contrastait avec le ciel rose puis progressivement noir. C’était là que s’arrêtait la terre et commençait le ciel. Le temps s’était arrêté et le Vital désormais équipé d’ailes planait dans un autre espace-temps, celui de la beauté.